Appliquer ses conseils

Appliquer ses conseils

sept. 13, 2025

Oublier ses problèmes de santé récurrents. Faire comme si tout roulait. Accumuler, accumuler. Se prendre le retour du bâton dans les dents ! Mais ne jamais oublier de donner des conseils aux autres ! Sans les appliquer. Évidement.


Les autres

Un cousin de 22 ans se fait hospitaliser quelques jours, au moins une fois par an, depuis 4-5 ans, je dirais. Il a quelques soucis au niveau du pancréas, causé par une inflammation, causée elle-même par le fait qu'il mange de la m* sur une base régulière. Quand ça arrive, il a tellement des douleurs après avoir mangé qu'il va à l’hôpital. Sous perfusion quelques jours, puis quelques yaourts, puis ça revient à la normale. Sans oublier qu'il sort de là avec 5 kg en moins, peut-être plus.

On s’inquiète pour lui alors, on lui dit de faire attention. "Fait attention à ta santé" qu'on lui dit. Il y a des aliments qu'il ne devrait même par regarder et encore moins manger. Mais il aime ça. Alors, il mange. Alors, on lui répète. Fais attention mon p'tit gars. Ça peut virer sur une pancréatite... Il s'est fait opérer l'année dernière donc ça devrait aller mieux.

Ça, ce sont les autres. Donner des conseils aux autres sans les appliquer, ça, on aime.

Moi-même

Depuis 2019, je fais des migraines ophtalmiques. Je n'ai jamais eu ça de ma vie avant. Quand c'est arrivé pour la première fois, je pensais que la faucheuse en personne venait me rendre visite. C'est arrivé un beau matin en allant au travail et sans prévenir.

Il y a plusieurs étapes.

Premièrement, des énormes bouffées de chaleurs. Tout va bien, il faut 25 degrés, mais je crève de chaud. On se sent comme un peu étourdi. Un peu mou.

Puis vient la vue toute troublée. Essayer de lire l'heure et ne rien voir fait terriblement peur. Pourtant, c'est juste là, au poignet. Et ça ne revient pas en se frottant les yeux comme quand cela arrive au réveil le matin parfois. Là, on voit, mais il ne faut pas faire la fine bouche sur les détails. On voit de manière grossière.

Au bout d'environ 15 minutes, la vue revient. Peut-être une chute de tension, on se dit, mais tout va bien désormais. Sauf que, en fait, pas du tout. C'est maintenant que le péstacle commence.

Phase trois : la goutte qui saute Là, c'est comme si quelqu'un avait soigneusement déposé une gouttelette d'eau dans le coin de l'œil. Et, on ne sait pas trop pourquoi, elle sautille.
Vous regardez tranquillement devant vous et il y a une goutte qui saute dans le coin de votre œil. C'est extrêmement flippant ! Ça, on va dire que ça dure 15 min aussi et ça passe.

Et c'est juste après que le boss final arrive. La sensation est terrible. Une douleur terrible s'empare de l'œil. C'est comme si quelqu'un voulait vous arracher cet œil avec une petite cuillère. Il vous enfonce la cuillère derrière l'œil et essaye de vous le faire sortir. Je n'ai jamais travaillé dans un centre de torture et je ne sais pas ce que cela fait d'arracher des yeux. J'imagine que l'on se rapproche de la sensation en revanche.

En plus du fait qu'on veut vous arracher l'œil, il y a deux petites surprises. Le petit plus c'est qu'elles peuvent arriver simultanément et vous avez du mal à leur donner la priorité. Difficile de savoir par lequel commencer : prioriser la gestion de la diarrhée ou le vomissement ? Difficile hein ? Tout à fait.

Et tout le spectacle dure environ 3-4h. Si vous avez de la chance, cela arrive quand, potentiellement, vous pourrez dormir un coup, l'après-midi ou le soir par exemple. Si vous avez la poisse, ça arrive au réveil et là, n'espérez pas vous endormir. Trouvez un seau pour vomir et installez-vous confortablement sur la cuvette des toilettes.

Il est primordial d'avoir un ibuprofène et de le prendre dès les premiers symptômes. Si on attend trop, la migraine s'installe et, c'est trop tard.
Mon médecin m'avait proposé quelque chose de plus fort, mais rien qu'au nom des médicaments, je savais que c'était quelque chose qui pouvait endormir un cheval. Alors, je préfère souffrir un coup.

Les causes

J'ai fait une IRM, vu un ophtalmologue. Tout semble normal, mais visiblement, il n'y a pas de miracles. On dit que ça peut venir de :

Pour ma part, c'est clairement le manque de sommeil. Si je m'amuse à ne pas avoir, sur plusieurs jours, plus de 6h30 de sommeil, je suis sûr que je vais y passer. Quand je pense aux barbus des tranchées de la Première Guerre mondiale, qui ne dormaient pas la moitié de ce que mon corps exige, je me pose des questions sur la solidité de mon corps.

Conclusion

Je sais d'où vient le problème et pourtant, je me laisse souvent embarquer dans les futilités tardives, qui ne font que raccourcir ma nuit. Avec ce problème, je me rends compte à quel point je suis incohérent. Je suis le premier à courir et donner des conseils au cousin quant à sa santé tout en ignorant les drapeaux rouges concernant la mienne. C'est pour son bien que je lui dis ça tout en ignorant ce que je pourrais faire pour mon bien personnel.

Et combien sommes-nous dans le même cas ? Toujours à donner des conseils aux autres sans en appliquer le quart. Toujours regarder ce que fait le voisin et ignorer ses propres défauts.

Efforçons-nous à voir nous propres vices avant de regarder ce que pourraient faire les autres pour éradiquer les leurs. On ne se portera que mieux, je pense.

Tags: progression, social, pensee